Maladie de Takayasu : particularités épidémiologiques, clinicobiologiques et anatomiques selon l’âge et le genre - 16/06/22
Résumé |
Introduction |
L’artérite de Takayasu (AT) est une vascularite inflammatoire, chronique, qui affecte les vaisseaux de gros calibre avec une prédilection pour l’aorte et ses branches principales. C’est une pathologie de la femme jeune. Elle est caractérisée par un grand polymorphisme clinique. L’objectif de notre étude était de décrire le profil épidémiologique, clinicobiologique et anatomique de cette maladie selon l’âge et le genre.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive, rétrospective, colligeant des patients atteints d’une AT diagnostiquée selon les critères de l’American College of Rheumatology (1990) et suivis dans le service de médecine interne du centre hospitalo-universitaire (CHU) Sahloul sur une période de 22 ans [1999–2021].
Résultats |
Nous avons colligé 28 femmes et 6 hommes (genre-ratio F/H : 4,66). L’âge de début de la maladie et l’âge au moment de diagnostic n’étaient pas significativement différents entre les 2 genres. Le délai moyen du diagnostic était de 20,97 mois. Les circonstances de découverte chez les femmes étaient dominées par la claudication vasculaire (15 cas), les signes généraux (8 cas) et l’hypertension artérielle (7 cas). La découverte de la maladie était fortuite chez 4 patients. Vingt-huit (82,36 %) patients étaient âgés de moins de 40 ans au début de la maladie, la survenue d’un accident vasculaire cérébral ischémique au cours de l’évolution était plus élevée chez ces patients dont le diagnostic de leur AT était plus précoce. Un syndrome inflammatoire biologique a été trouvé chez 60 % des patients au moment du diagnostic de la maladie. L’atteinte artérielle prédominait au niveau des artères subclavières (n=28) et des artères carotides (n=17). Ces localisations étaient plus fréquentes chez les femmes bien que la différence ne soit pas statistiquement significative. Un âge de diagnostic plus précoce était significativement associé à un nombre d’hospitalisations plus élevé (p=0,017). Sur le plan thérapeutique, 19 (55,8 %) patients ont été traités par une corticothérapie seule. Un traitement immunosuppresseur supplémentaire a été indiqué chez 13 (38,2 %) patients. La rémission a été obtenue chez 16,6 % des hommes et 25 % des femmes.
Conclusion |
Dans notre étude, l’atteinte de l’arc aortique et ses branches ainsi que la rémission étaient plus fréquentes chez les femmes. Un nombre d’hospitalisations plus élevé et la survenue de complications neurologiques étaient associés à un âge de diagnostic plus précoce. Toutefois, les particularités de la maladie de Takayasu selon l’âge et le genre méritent une étude à plus large échelle.
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Vol 43 - N° S1
P. A233-A234 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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